Au nom de l'amour

Diagnostique SAP

Quatre critères permettent de conclure que le rejet du parent, dit aliéné, par son enfant correspond à une aliénation parentale, soit de prédire que le processus d’aliénation est en cours,

  • obstruction à tout contact avec le parent rejeté
  • fausses accusations d’abus ou de maltraitance;
  • détérioration de la relation depuis la séparation;
  • réaction disproportionnée de peur panique des enfants.

Trois autres éléments sont essentiels pour conclure à un SAP sans ambiguïté, et non la réaction d’un enfant à une réelle maltraitance, abus ou abandon :

  • la récusation et la diffamation à l’encontre du parent rejeté sont permanentes ;
  • le comportement hostile de l’enfant est irrationnel sans aucune relation avec les faits passés ou présents ni le comportement du parent rejeté ;
  • la récusation et la diffamation sont des conséquences directes de l’influence du parent aliénant ou manipulateur.

Gardner décrivait huit comportements permettant de suspecter qu’un enfant est aliéné:

  1. Campagne systématique de dénigrement et de diffamation : les belles expériences vécues avec le parent rejeté sont refoulées. Il est dévalorisé sans aucune gêne ni sentiment de culpabilité. Tout ce qu’il propose sera refusé et disqualifié.
  2. Rationalisations absurdes pour légitimer son attitude hostile, l’enfant produit des justificatifs irrationnels ou absurdes qui s’appuient sur des évènements ordinaires quotidiens, mais n’ont aucun rapport réel avec de véritables expériences de maltraitance.
  3. Absence d’ambivalence normale : l’enfant victime du SAP vit dans un monde manichéen, celui du Bien parfait et du Mal absolu, auquel il associe respectivement le parent aliénant et le parent rejeté.
  4. Revendication d’indépendance : le phénomène de «l’opinion personnelle» : l’enfant refuse d’admettre que ses actes et ses paroles sont le résultat direct (ou indirect) de la pression exercée par le parent manipulateur. Il revendique son discernement et une démarche indépendante en invoquant sa volonté personnelle.
  5. Soutien délibéré et absolu au parent manipulateur : en présence de ses deux parents, l’enfant prend position sans hésiter en faveur du parent préféré, souvent avant que celui-ci ne se soit exprimé, tout en étant incapable d’expliquer ses reproches envers le parent rejeté, quand il est invité à le faire.
  6. Absence de culpabilité et cruauté envers le parent rejeté : l’enfant n’a aucun sentiment de culpabilité, car il est sûr que le parent rejeté est froid et insensible et qu’il mérite ce qui lui arrive. Il exige sans aucune gratitude, et va jusqu’à souhaiter explicitement la mort du parent rejeté en l’incitant ouvertement au suicide. Les mères rejetées sont souvent l’objet de violences physiques.
  7. Adoption de « scénarios empruntés » : l’enfant profère des reproches étonnants à l’encontre du parent rejeté à partir de scénarios dont il n’a jamais été témoin, et qu’il reprend à son compte et qui relèvent d’une ancienne histoire inventée.
  8. Extension des hostilités à toute la famille et entourage du parent rejeté : les explications invoquées pour justifier le rejet brutal et radical de toute la famille sont toutes absurdes et déformées. Même des animaux jadis aimés peuvent attirer brusquement la haine.

Gardner distinguait trois stades dans le rejet d’un parent par l’enfant :

  • Stade I (léger): comparable à un conflit de loyauté léger, fréquent et réversible dans toute séparation même non conflictuelle. Les visites sont calmes, peu de difficultés au moment du changement de parents : l’enfant veut conserver un lien solide avec ses deux parents.
  • Stade II (moyen) : tentative d’emprise par un parent sur son enfant afin de l’éloigner de son autre parent. L’enfant est alors pris dans un conflit de loyauté qui perturbe gravement ses relations avec l’autre parent : intensification du dénigrement au moment du changement de parent, arguments de refus plus nombreux, plus frivoles et absurdes, un parent entièrement mauvais et l’autre entièrement bon ; mais amélioration des relations une fois coupé du parent aliénant.
  • Stade III (grave) : correspond à l’aliénation parentale : enfants perturbés et fanatiques qui partagent les fantasmes paranoïaques du parent aliénant, paniqués à l’idée de devoir aller en visite chez l’autre parent, explosions de violence mettant en échec les visites au point qu’il devient nécessaire les ramener à l’autre parent, risques de fugue de chez le parent aliéné, peurs morbides et colères impossibles à réduire même s’ils sont coupés du parent aliénant

Source : acalpa.fr

Un livre émouvant “Laura, ma fille, et l’aliénation parentale : notre histoire”

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