"Laura, ma fille et l'aliénation parentale: notre histoire"
Conséquences pour les enfants
Empêcher un enfant de voir un de ses parents à la séparation de ces derniers est un délit sanctionné par le code pénal. C’est également une maltraitance psychologique à l’encontre de l’enfant et des parents. Sont reconnus comme violences familiales, les actes suivants (enquête ENVEFF, 2000) : s’en prendre aux enfants, emmener les enfants ; contrôler les sorties et les relations ; imposer des comportements; mépriser, dévaloriser, dénigrer, brimer ; mettre à l’écart, refuser de parler ; menacer, menacer de mort, faire du chantage affectif.
Pourtant une prise en charge psycho-judiciaire rapide et efficace des situations d’aliénation parentale, voire la reconnaissance même du phénomène, se heurte à des croyances tenaces : « … un enfant ne ment jamais quand il accuse son parent de maltraitance ou d’abus. Il n’y a pas de fumée sans feu… » ; «… il faut respecter le désir des enfants… » ; «…il faut laisser l’enfant choisir : avec le temps, il va faire la part des choses et reviendra vers le parent qu’il rejette aujourd’hui. Il faut donner du temps au temps…» ; «…l’Aliénation Parentale est une pure invention (des pères) car le concept n’existe dans aucune classification…» ; «…pourquoi s’acharner à faire valoir ses « droits » et infliger à son enfant des années de procédure ? C’est l’insistance du parent rejeté qui fait souffrir l’enfant…».
Les ruptures familiales avec aliénation sont source de grande souffrance pour les enfants. Parmi les conséquences à court terme on note un sentiment de toute puissance et le refus de la Loi mais aussi un sentiment de dévalorisation, un repli sur soi, une perte de confiance en soi et dans les adultes ainsi qu’une perception biaisée de la réalité. Ces situations mettent les enfants en danger car elles sont des précurseurs potentiels de délinquance juvénile, du fait de la remise en cause de l’exercice de l’autorité parentale (relations entre l’enfant et les adultes; solidarité intergénérationnelle et cohésion sociale) et de la place centrale donnée au mineur dans le système psycho-judiciaire (rapport de mineur à la Loi et aux institutions ; représentation par le mineur de sa place dans la société). Ces jeunes présentent souvent des troubles psychosomatiques asymptomatiques (anorexie, boulimie, eczéma, douleurs, insomnie…), un échec ou surinvestissement scolaire, des comportements addictifs (alcool, drogue) et/ou dangereux avec prise de risques. On observe également une fréquence élevée de fugues, difficulté de liens, sexualité précoce, délinquance, actes cruels et barbares ainsi que des tentatives de suicide.
L’aliénation parentale est source de grande souffrance pour les enfants et les parents exclus. Elle représente aussi un coût sociétal important de par les conséquences importantes qu’elle entraîne à long terme : dépression chronique, problèmes relationnels et tendances anti-sociales, problèmes de couples, difficultés parentales, comportements à risques, maladies psychiques et psychosomatiques avec risque accru de suicide.
Source : acalpa.fr
